premiers pas au nepal
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Nos premiers pas au Népal

C’est par avion, après une petite escale en Inde à Delhi que nous arrivons à l’aéroport Tribhuvan International de Katmandou. Par chance, nous avions des places côté hublot nous offrant ainsi la chance de contempler les premiers sommets himalayens percer les nuages de leur pointe blanche. On en prend déjà plein les yeux, le voyage commence bien.

Népal vue du ciel

Arrivé aux abords de Katmandou, nous survolons quelques montagnes avant d’apercevoir les premières habitations. Plus nous approchons de la piste d’atterrissage plus nous avons l’impression que l’avion va s’écraser sur les habitations de fortunes nous laissant une petite appréhension il faut le dire.

Finalement, nous arrivons sein et sauf et découvrons l’aérorport avec surprise. Tout en brique, on dirait presque une grande salle des fêtes. Nous nous dirigeons alors vers les bureaux d’immigrations pour notre demande de visa.

Visa pour le Népal on arrival

Un visa touristique est nécessaire pour entrer au Népal. Celui-ci peut se faire directement à l’aéroport. Selon le nombre de jours que vous souhaitez passer sur le territoire népalais, le prix sera différent :

– 15 jours = 25$

– 30 jours = 40$

– de 31 à 90 jours = 100$

Un bureau de change et un distributeur  sont mis à disposition dans les hall des arrivés.

Nous faisons donc une demande de visa pour 15 jours. Il suffit d’avoir avec vous 2 photos d’identité et le petit formulaire d’immigration rempli que l’on vous distribue dans l’avion ainsi que le formulaire de demande de visa que l’on trouve à l’aéroport. Pour ceux qui n’ont pas de photos d’identité, des bornes sont disponibles sur place.

On se place alors dans la file de l’immigration réservée à la demande de visa. Nous remplissons le formulaire directement dans la file pour ne pas perdre trop de temps. En a peine 10 minutes, nous passons tous les deux avec nos visas en poche.

Sans bagage en soute à récupérer, nous sommes en moins de deux dehors.

Rencontre avec notre guide du Sunshine Trekking

Comme expliqué dans le précédent article sur la préparation du voyage au Népal, nous avons du faire C’est pourquoi, arrivés à l’aéroport, nous nous attendions à apercevoir une personne avec un panneau et notre nom à la sortie.

Une horde de visage curieux et dans l’attente nous observe en essayant chacun de nous attirer dans leur taxi ou nous convaincre que c’est notre nom d’écrit sur leur pancarte. Après plusieurs minutes à fouiller du regard tous les panneaux, on doit se rendre à l’évidence, personne n’est là pour nous récupérer.

On relie le mail de l’agence pour nous assurer que nous avions bien compris. Nous sommes à ce moment un peu désarmés, cela fait bien 15 minutes que nous sommes sortis de l’aéroport le trottoir s’est considérablement vidé, on se sent un peu seul.

Après 20 minutes d’attente, on commence presque à désespérer et on envisage de monter dans un taxi. C’est à ce moment que l’on voit arriver un homme avec le panneau Sunshine trekking et le nom de Charlène un peu écorché. C’est le directeur de l’agence en personne qui s’est déplacé pour nous accueillir avec en prime un joli collier de fleur. Un peu gêné de son retard et surpris que nous soyons déjà dehors et surtout tout seuls à attendre, il nous explique que les vols ayant toujours du retard, il lui avait semblé bien de s’autoriser une petite pause thé un peu plus bas. Nous ne lui en tenons pas rigueur bien entendu et nous voilà donc parti, direction notre hôtel à Thamel où un brief sur le séjour nous attend.

Première impression de Katmandou

De l’aéroport à Thamel, il faut bien compter environ 20 minutes de route.

On profite de ces instants pour nous imprégner de la ville et nous amuser de cet énorme fouillis. Les voiture roule à gauche, mais nous ne sommes pas vraiment choqué, on a l’habitude maintenant avec la Thaïlande.

La voiture saute au rythme des nids de poules, des mobylettes crachant d’importantes fumées noires slalomant entre les véhicules vétustes, les gros 4×4, les bus, les chiens errants ou les vaches. Avec nos regards fatigués, nous assistons ébahis aux spectacles de la vie quotidienne de Katmandou. Tout semble ici vivre sous une importante couche de pollution, de poussière, de déchet dans un chaos complètement fou mais finalement bien organisé.

En seulement 20 minutes, nous avons pu sentir le décalage frappant entre un Katmandou vieux, culturels et pauvre avec ses femmes et leur longues robes colorées, les vieillars à peine habillés portant de lourds sacs de déchets sur le dos, ses enfants couverts de crasses mendiants et le Katmandou plus moderne, qui tente de percer dans ce monde capitaliste avec ces jeunes marchants dans leur tennis Nike smartphone à la main, ces gros 4×4 aux vitres teintées…

En ce petits laps de temps nous arrivons un peu mieux à comprendre pourquoi on dit de Katmandou qu’il est autant possible de l’aimer que de la détester.

Nous arrivons à l’hôtel. On nous sert un délicieux thé et le bief commence. Toutes la semaine nous est détaillée : transport, lodge, montagnes, matériels nécessaires, risque de MAM…

Nous faisons également la rencontre de notre guide, que nous suivrons pendant ces 5 prochains jours. C’est un sherpa, il affiche un large sourire, un anglais moyen mais suffisant et une bonne bouille qui nous promet de bons moments d’échanges.

Après tous les papiers et décharges signées, on découvre rapidement notre chambre avant de retrouver le directeur de l’agence qui va nous aider à acheter et louer ce qu’il nous faut pour le trek.

Achat et location d’équipement à Thamel

Thamel est le quartier de prédilection des touristes au Népal. On y trouve de tout, bars, restaurants, hôtels, mais aussi boutiques en tout genre. C’est dans ce quartier que nous trouverons notre bonheur.

Nous avons besoin d’un pantalon chaud chacun, de gans mais aussi de bâtons de randonné et de sacs de couchage. On louera ces derniers. Notre nouvel ami nous emmène alors dans des boutiques insoupçonnables. On nous propose plusieurs pantalons que l’on file essayer dans une arrière boutique rempli de matériel de trek. C’est un peu surréaliste comme endroit, un vrai dépotoir mais nous en ressortons avec deux supers pantalons pour quelques roupies seulement. Nous trouvons également des gans dans un petit bazar.

Un peu plus loin, on nous conduit dans une autre boutique tout aussi bordélique que la précédente. Le directeur nous conseille alors 2 sacs de couchage assez légers mais permettant de résister à des températures de -15°C. On lui fait confiance. Pareil pour les bâtons. On se déleste une fois de plus de quelques roupies, le compte est bon, nous sommes parés pour le Langtang !

Thamel, un pied dans le Katmandou fou

thamel katmandou

Nous passerons la fin de journée à errer dans les rues de Thamel. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, nous ne croisons pas énormément de touristes, à croire qu’ils sont déjà tous sur les routes menant aux sommets des plus hautes montagnes de la planète.

Les rues fourmilles de vendeurs à la sauvette, de boutiques, de bouibouis, il faut que l’on fasse attention à ne pas se tordre une cheville entre les pavés abimés et le bitume arraché ou à se faire renverser par les motos qui nous évitent de justesse à chaque fois. Des effluves d’épices et d’encens nous embaument les narines, nous guidant dans les ruelles sombres et étroites où chaque vendeur ambulant tente de nous convaincre qu’avec lui nous ferons les meilleurs affaires qu’il soit possible d’imaginer à Thamel. La tête nous tourne, nos yeux sont grands ouverts, le décalage est tellement frappant avec notre petite vie d’occidentaux que nous ne savons pas vraiment quoi penser de ce tourbillon d’informations visuelles, auditives et olfactives qui nous arrivent de plein fouet sans vraiment prévenir et nous préparer. Nous adorons cette sensation, tous nos repères se sont envolés, sont chamboulés, nous ne sommes plus que des petites souris perdues dans ce monde qui va trop vite pour nous mais nous restons là, à observer, à nous délecter des ces instants nouveaux et uniques.

On fini par retrouver le chemin vers notre hôtel qui est entouré de restaurants. Ca tombe bien, toute cette folie nous a donné faim. On décide de se faire un dernier bon repas avant les 5 jours de marche intense qui nous attendent. Ce n’est pas le choix qui manque ici. Nous arrêtons notre dévolu sur un restaurant qui propose au choix, des mets locaux ou occidentaux. Il est déjà bien rempli et c’est comme si tous les touristes refaisaient tout à coup surface, nous ne nous sentons plus seuls et la magie de Thamel s’envole peu à peu.

Il est temps maintenant de nous coucher. La nuit est courte, on nous attend de pied ferme demain matin à 6h30 pour prendre le bus local qui nous conduira jusqu’à Syabru Besi, notre première étape du trek du langtang.

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